Présidentielle 2027 : Marine Le Pen et Édouard Philippe les mieux placés pour être qualifiés au second tour

Après le débat sur la réforme des retraites, un nouvel échiquier politique semble se dessiner. En témoigne, le week-end dernier, la législative partielle dans l’Ariège qui a vu la victoire de la candidate dissidente de gauche face à celle soutenue par la Nupes et surtout la dégringolade de la candidate de la majorité. Mais un nouveau sondage réalisé par l’Ifop-Fiducial pour Le Figaro en dit plus sur l’état d’esprit actuel des Français, d’abord s’ils devaient revoter au second tour de la présidentielle de 2022, mais surtout en indiquant pour qui ils pourraient voter en 2027. Un premier constat est clair selon l’institut : dans les deux cas, Marine Le Pen sortirait grande gagnante, du moins elle serait la mieux placée.

Car, quel que soit le candidat potentiellement investi par la majorité, le leader du Rassemblement national serait en tête : 29 % des voix face à Édouard Philippe, 31 % face à ce même Édouard Philippe si un candidat unique concourait pour la Nupes, mais surtout des scores très élevés si Gérald Darmanin était candidat (35 %) ou François Bayrou (36 %). Ces deux derniers ne recueilleraient d’ailleurs respectivement que 11 et 9 % des suffrages, soit le même niveau que le candidat des Républicains (Laurent Wauquiez). Même avec 31 %, ce serait un « score historique », selon Frédéric Dabi de l’Ifop.

Jean-Luc Mélenchon en baisse

Dans une hypothèse où Édouard Philippe serait candidat, le grand perdant serait Jean-Luc Mélenchon, recueillant seulement 17 % des voix si la gauche ne parvient pas à s’unir, ou bien 22 % si la Nupes s’accorde. Selon l’Ifop, il ne rassemblerait plus que 78 % de ses électeurs de 2022. « Jean-Luc Mélenchon fait figure de repoussoir pour une partie de la gauche », insiste Frédéric Dabi. Dans ce panorama qui n’est qu’hypothétique et situé à quatre ans de l’échéance, Édouard Philippe s’en tire le mieux dans la majorité, crédité de 26 à 28 % de suffrages, devant Bruno Le Maire (18 %), et donc Gérald Darmanin et François Bayrou.

Le PS, s’il devait présenter un candidat seul, ne dépasserait pas les 3 % et les écologistes recueilleraient entre 1 et 2 % des voix. Pas de miracle non plus pour Éric Zemmour dans ces hypothèses avec un score avoisinant les 6 %, LR étant crédité de 4 % à 10 %, selon le candidat de la majorité qui se présente. Autre élément notable : le score des gauches cumulées est historiquement bas, à tel point que le système tripartite semble encore se dessiner entre la Nupes, le bloc du centre (majorité) et le Rassemblement national. Apparaissant comme « le mieux placé » dans « le bloc central », selon l’Ifop, Édouard Philippe est le seul de la majorité à, aujourd’hui, pouvoir prétendre au second tour.